Désirez-vous réellement vous tourner vers l’entrepreunariat

Il existe une activité qui se démarque des 80 % des actifs basés sur la prise de risque et la création de valeur. L’entreprenariat regroupe une variété de populations hétéroclites qui cherchent à s’affranchir des routines d’un employé. Leur point commun : un désire de liberté. Toutefois, cette quête représente un coût. Seriez-vous le profil idéal de l’entrepreneur ? Pour le savoir, il suffit de parcourir les exemples de cet article.

Comment définir l'entreprenariat ? 

L’entreprenariat se caractérise par de profondes motivations pour faire évoluer un marché et rendre un service toujours plus convaincant à ses clients. Les porteurs de projets d’entreprises veulent mettre en pratique leur capacité créatrice pour créer un produit ou encore améliorer une méthode de production afin de réduire les coûts.

Aujourd’hui, certaines écoles proposent de créer une entreprise pour faire des étudiants entrepreneurs. Le réseau entreprendre et la CCI accompagnent des profils très variés. On peut dire que l’écosystème en France apparaît comme l’un des pays au point dans le domaine entrepreneurial (l’Hexagone est en tête de proue pour la création de start-up au sein de la « French tech »). Entreprendre dans une start-up semble plus aisé, car des structures existent. Toutefois, toutes les personnalités ne s’accordent pas toujours avec un projet entreprenariat.

Pas si sûr. Pour le comprendre, nous allons voir comment un entrepreneur agit pour exploiter une activité sans s’emprisonner dans son système.

  • Quelles responsabilités engagent-elles l’entrepreneur ?
  • Quels mythes entretiennent les esprits vis-à-vis de l’entrepreneuriat ?
  • Comment détecter les comportements toxiques qui conduisent à l’échec sans se décourager ?
  • Quels mécanismes adopter pour devenir entrepreneur et réussir sans dépenser toutes ses ressources ?

Quel est le quotidien d'un entrepreneur ?

Un entrepreneur se caractérise par deux points fondamentaux qui le distinguent de ses collaborateurs :

  • Il prend des décisions en permanence
  • Il prend des risques en fonction de chaque choix stratégique
  • Parfois il licencie

D’un point de vue légale, il détient à lui seul le pouvoir de direction, ce qui entraine sa responsabilité en cas de défaillance de l’entreprise. Dans ces circonstances, les actionnaires ne redoutent aucune poursuite (ils perdent leur capital investi), alors que les salariés se voient indemnisés. A contrario, le chef d’entreprise peut se voir infliger des responsabilités vis-à-vis des tiers (fournisseurs, état, salariés) et un juge peut lui signifier une peine sur ses fonds propres. Pour correspondre aux besoins du client, le modèle business doit être correctement étudié. Le porteur de projet attire son attention sur les forces et faiblesses de son savoir-faire. Dans certains cas un incubateur peut aider à finaliser l’offre et l’angle commercial.

Reprendre ou créer une entreprise 

La reprise d’entreprise peut-être une alternative pour se verser assez rapidement un salaire. Cela concerne surtout les métiers de l’artisanat ou le repreneur peut faire partie du personnel avant la cession. Si votre offre est suffisamment innovante, alors la création sera plus opportune. Ultime recours avant le lancement de l’activité : le test avec la micro-entreprise. Ce procédé facilite la facturation. Pour élaborer son modèle économique, des accompagnement au sein d’espaces de co-working sont organisé dans les villes les plus proches.

Trois modèles d’activité à comprendre pour créer un esprit entrepreneurial

Pour comprendre plus précisément les responsabilités de l’entrepreneuriat, il convient d’étudier de près l’organisation générale d’une entreprise. Celle-ci se décompose en trois catégories :

  • Le chef d’entreprise décide de la stratégie à déployer pour son activité en fonction des forces et faiblesses de son environnement économique (internet et externe). Il prévoit les risques et perçoit les opportunités de son marché.
  • Le gestionnaire organise le plan d’action déterminé par la direction pour attribuer les tâches à ses équipes. Ces fonctions établissent un lien entre la partie stratégique et opérationnelle.
  • Les postes d’exécution qui se chargent de l’accomplissement opérationnel en fonction des décisions prises par la direction et les gestionnaires.

trois strates de entrepreunariat

À cette tire, un schéma vous explique comment bien organiser votre activité

Les pires erreurs constatées des chefs d’entreprise

Au cours de mes accompagnements, j’ai constaté que de nombreux biais détériorent le bilan de l’entreprenariat.

  • L’abandon du métier de responsable qui se retrouve souvent chez les personnes laissant l’expert-comptable effectuer les paiements. Cette situation démontre que le chef d’entreprise a totalement abdiqué dans ses fonctions de responsable pour devenir un employé de son entreprise.
  • Le non-versement d’un salaire décent. La plupart des commerçants perçoivent un revenu modeste en deçà du SMIC, alors qu’ils font travailler des salariés et que leur contribution à la retraite s’en retrouve amoindrie. Dans un contexte où la vente d’un pas de porte n’apporte pas la même valeur que les décennies antérieures, cette catégorie d’entrepreneur prend un sérieux risque pour leurs vieux jours. La prétention de revenu minimal lorsque l’on choisit l’entreprenariat s’élève à 2 500,00 €, car la protection sociale étant moins généreuse, il faut prévoir l’avenir. Si vous ne percevez pas cette somme, retournez au salariat (dans ces moments-là, je n’hésite pas à prendre un poste d’employé).
  • Les entrepreneurs qui mélangent l’opérationnelle, le gestionnaire et le stratégique. Le schéma « des trois strates de l’entreprenariat » devrait (ci-dessus) être envoyé à toutes les chambres de commerce avant le lancement d’une société. Combien rencontrons-nous qui ne sépare pas ces trois fonctions (et qui le découvre) ? En conséquence, la société navigue à vue, sans concrétiser de projets définis. Les clients le perçoivent. Et le chef d’entreprise court après des moulins à vent (ce qu’on appelle l’effet « don quichotte »). Sortez la tête du guidon et déployez une stratégie.

Faire travailler et non travailler compose l’essentiel des journées d’un freelance, d’un gérant, d’un responsable d’une entité économique.

Les quatre mythes de l’entreprenariat

Certaines idées perdurent alors que les chiffres parlent d’eux même. Selon l’agence, « United States Chambers of Commerce (Am Cham) », l’équivalent de nos chambres de commerce, 80 % des entreprises disparaissent au bout de la huitième année de leur création pour plusieurs raisons :

  • Une disparition pure et simple
  • Une restructuration
  • Un rachat

Ces chiffres se retrouvent dans la quasi-totalité des tribunaux de commerce du monde entier, et ce depuis plusieurs décennies. Pourquoi autant de défaillances ? Plus surprenant encore, on constate que la création d’entreprise en France ne s’est jamais aussi bien portée. Toutefois, ces données méritent une attention toute particulière pour mieux les interpréter.

Des chiffres de créations d’entreprise en trompe-œilla-creation-d-entreprise-en-france-en-2019-insee.png

Si l’on analyse les chiffres de la création de l’entreprise, on constate qu’elles sont en forte hausse depuis plusieurs années. Par exemple, selon l’INSEE, le soit plus de 848 200 nouvelles activités indépendantes déclarées en 2019. Toutefois, si l’on observe le nombre d’entreprises individuelles, celle-ci baisse de 13 % alors que les autoentrepreneurs viennent grossir les chiffres. En réalité, si l’on retire les auto-entrepreneur de ces données, le solde serait négatif.

Pourquoi autant de créations de comptes d’autoentrepreneur ?
Parce que le tissu économique multiplie le nombre d’actifs qui complètent leur revenu principal issu de leur emploi.

Par exemple :

  • La moitié des cadres de Décathlon au siège social de Villeneuve d’Ascq exerce une activité indépendante autour du conseil en entreprise.
  • À Paris, plus de 80 % des entreprises créées se révèlent être des activités de conseils.

Concrètement, le monde n’a jamais été aussi dépendant des salariés (85 % aujourd’hui contre 75 % il y a trente ans). Il s’agit d’une mutation qui porte sur la création d’une seconde activité chez les salariés qui se montre plus ouverte à exploiter une activité entrepreneuriale.

 À ce titre, un livre comme « The E-myth. entreprise » de Michael E Gerber reprend ces chiffres et constate à quel point l’entreprenariat peut être un parcours semé d’embuches. Cependant, l’auteur apporte des réponses intéressantes pour pallier aux défauts de l’entreprenariat, car on s’aperçoit que les franchises excellent dans la réussite de la création d’entreprise. En effet, seuls moins de 15 % des créations sous contrat d’un réseau vivent un échec au bout de huit ans.
Pourquoi ?
Parce que lorsqu’un investisseur s’oriente vers une franchise, il finance un ensemble de procédures et un accompagnement. Ce sont les règles qui réduisent les risques en entreprise. Si vous ne disposez pas des moyens suffisants pour vous payer une franchise, formalisez des procédures.

Le mythe des vendeurs de rêves et de la réalisation sans effort

De nombreuses activités reposent sur le rêve dans l’espoir d’acquérir des revenus rapides et sans effort. Malheureusement, cela ne marche pas. Rédiger cet article prend trois heures et je ne parle même pas de la procédure pour le positionner correctement dans la SERP de Google. Une réussite pour devenir entrepreneur dépend de trois critères :

  • La ressource (le capital)
  • La compétence (essentiel, car en cas d’échec, on peut rebondir dessus et se faire recruter)
  • Le temps (indissociable avec le temps si les ressources viennent à manquer)

Si vous vous retrouvez à la diète de l’ensemble de ces trois facteurs réunis : abandonnez immédiatement l’idée.

 

 

 

La croyance du plan parfait et sans acroc de la logique entrepreneurialeentrepreneur sans acro agence tous risques

Créer/reprendre une entreprise s’assimile au lancement d’une fusée. Or c’est au décollage que le premier étage consomme le plus d’énergie (soit la moitié du carburant nécessaire). L’accomplissement d’un « business plan » détaillé ne veut strictement rien dire. Vous rencontrerez de nombreux éléments qui n’avaient pas été prévus au départ. Devenir entrepreneur c’est rebondir sans cesse face aux nouvelles difficultés.

 

 

Pour vous donner un exemple, Elon Musk a publié en musique les échecs de ses lancements de fusées.

Le mythe de l’idée miraculeuse

La plupart des candidats à l’entreprenariat fondent leur projet sur une idée révolutionnaire. C’est l’erreur que j’ai commise lorsque j’ai démarré « Acro Saveur » et qui m’a conduit jusqu’à la liquidation. Dans cette expérience, j’ai appris qu’il n’était pas nécessaire d’inventer la roue, et que la plupart des activités rentables se révèlent assez classiques.

Par exemple : un coiffeur marge à plus de 50 %, alors qu’il s’agit d’un secteur qui se retrouve dans tous les coins de rue. Monter une boulangerie fonctionne toujours à condition de s’installer dans une ville suffisamment peuplée (les banquiers le savent).premier smartphone ibm ide entreprise

Les modèles économiques remarquables apportent une nouveauté sure de l’existant.

  • internet a plus de trente ans
  • L’idée du « vaccin ARN messager » date de plus de cinquante ans.
  • Le Smartphone n’est pas une idée « d’APPLE », mais de « IBM » qui connut un échec retentissant.

 

Le premier smartphone d’IBM (1994)

La salière SMALT connecté : un échec retentissant

La start up qui imagina ce produit à lever des millions de dollars pour connecter une salière au système vocal Alexia vendu à 99 $ l’unité. Question : que résout comme problème ce produit ?

projet entrepreneur saliere smalt connecte

La salière connecté à été un cuisant echec parce qu'elle ne résout pas de problème particulier

Pour trouver sa niche, reportez-vous sur un problème à un moment précis. Un trou à combler. De nombreux succès proviennent d’un précédent échec et la plupart des sociétés qui réussissent actuellement n’ont rien inventé.

Dans cet article de l’express, des Allemands ont repris des clones de sites pour s’enrichir légalement sur des entités bien connues.

marc oliver et alexander samwer start up rocket internet devenir entrepeuneur

un article de l'express sur les expert en activité clonné

Le mythe de la création d’une activité autour de sa passion

Beaucoup de blogs expliquent l’intérêt de vivre de sa passion pour créer une activité rentable. À première vue, cette logique entrepreneuriale tient sous le sens. Si vous êtes passionné par ce que vous faites, vous serez plus enclin à y investir du temps et de l’argent.

Toutefois, cette posture montre quelques limites. En effet, vous devez vous concentrer sur des secteurs rentables en priorité. Si votre passion n’apporte pas de valeur à votre cible, vous risquez de vous décevoir.

Beaucoup de professionnels sur le web exploitent des filons qui n’apparaissent pas comme des modèles économiques bénéfiques. Cependant, il s’agit bien de remplir le réfrigérateur à la fin du mois. Cela peut correspondre à de la vente de leads, de l’affiliation, de la vente d’articles sponsorisés, du secteur marchand, de la prestation de services. En outre, dans la durée, le bagou se perd dans les habitudes, ce qui peut décourager plus d’un.

Les avantages de la création d’entreprise
Si malgré toutes ses mises en garde, vous gardez confiance en vous, alors l’entreprenariat est peut-être fait pour vous. En prenant en compte certains aspects, devenir entrepreneur peut apporter de nombreux avantages.
Les aspects financiers de l’entrepreneuriat
Il n’y a pas que la création d’entreprise qui vaut la peine d’être vécue. De nombreuses PME attendent un repreneur, car son gérant atteint l’âge de la retraite. À cela, il existe de véritables experts pour remonter des boites et réveiller de belles endormies. J’ai déjà rencontré une personne qui réunissait 50 000 € de « love money » pour acheter une industrie avec un endettement de 150 000,00 €. Cinq ans plus tard, il vendait sa société 700 000,00 € pour de nouvelles aventures.
L’entreprenariat peut être considéré comme la meilleure voix pour améliorer ses conditions financières à moyen terme.
Concentrez-vous sur les 20/80 pour générer un maximum de valeur dans votre projet d’entreprise.
Pour conclure : êtes-vous réellement fait pour l’entreprenariat ?
En général, en comptant sur ses fonds propres, on peut acheter des compétences. C’est peut-être la clé du succès (c’est pourquoi on vous recrute). Sans temps, sans argent et sans compétence, l’idée de monter une entreprise me parait compliquée. En l’absence de compétence, il est toujours possible de se former et internet nous offre de nombreuses possibilités à ce sujet.

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